Comme vous le savez, les pales ne manquent pas de toucher un obstacle
pendant le vol, quelquefois "aller à Thouar", de ces p'tites bêtes téléguidées.
Comme moi, vous avez sans doute pensé à la cyano... qui colle très bien, et
même plusieurs fois la même pale.
Bon!
Mais il est des moments où vous imaginez la refaire, cette pale, car elle
porte des marques, il lui manque des petits bouts et là, les questions se posent:
-Quelle matière:
-Fibre de verre... trop long à faire.
-PVC thermo-déformé... trop épais et trop lourd.
-Papier épais résiné... je viens juste d'y penser mais bof.
-Bon alors quoi?
(C'est agaçant à la fin!)
-Ok, ok!
Le Pète... Hé oui vous avez bien lu P.E.T., vous savez, la bouteille de caca
colé et autres "malfaits boissonnés" de nos chères agro-industries... (Qui nous emploient, il est vrai).
Il suffit de démonter une pale d'origine en bon état (au moins celle qui
reste sur les quatre), d'examiner sur des tubes de divers diamètres quel est
le rayon de son creux d'intrados (32.5 mm environ, donc 65 mm de diamètre),
de prendre une bouteille du fameux pète (et je suis poli) sus-décrit , d'en
vider le contenu tout neuf que vous vous abstiendrez de consommer, avec ou
sans modération, pour votre bien-être... mais pas dans l'évier svp... à la
déchetterie!
Le reste tombe sous le sens si j'puis dire.
Il faut éliminer la partie conique et le cul du pète, thermo rétracter à fond
le reste sur le tube lisse au bon diamètre (attention, prévoir une partie
centrale assez longue car elle diminue aussi en longueur), couper
longitudinalement votre oeuvre pour la séparer de son moule, recopier la pale
puis la découper aux ciseaux, poncer la tranche si besoin.
A propos du pied de pale qui est plus épais à l'origine, vous pouvez
l'oublier (?!). Je me suis contenté de la percer au bon endroit à l'aide
d'une épingle de gros diamètre... L'emboutissage de ce trou à l'épingle
permet de repousser de la matière et donc d'augmenter artificiellement
l'épaisseur du pied de pale. De toute façon, il suffit de doser le serrage
de la vis pour limiter le jeu. A la réflexion, est-ce bien utile?
1-Ne pas perdre la petite vis de pale (ne riez pas bêtement au fond d'la salle!)
2-Se résigner à acheter cette bouteille de jus d'chaussette. Mais une fois
vidée à la déchetterie, vous constaterez qu'il suffisait d'en récupérer une,
même déformée, dans le container adéquat... quand il est plein (sic)... Oui,
car tout le monde n'a pas les grands bras de not' Président pour plonger au
fond du bac (mais vous m'aviez compris, même au fond...).Vous pouvez en
récupérer aussi dans le bac de votre voisin bien aimé mais prévenez-le...
car vous aurez la désagréable impression que VOS voisins vous regardent,
pile la main dans l'sac, forcément (sic).
3-Remettre cette petite vis de m.... dans son logement... si elle n'a pas
pris le chemin de l'aspirateur entre temps.
Résultat: IMPECCABLE!
Même poids, même rigididé apparente, choix de couleurs transparentes en
fonction de la m.... achetée.
Maintenant, il me reste à refaire les autres pour retrouver une rotation
sans vibration.
PS: -J'ai mis plus de temps à taper ce texte qu'à refaire les autres pales,
car une seule bouteille permet d'en faire plusieurs... même pour les potes.
-Le P.E.T. prend de l'épaisseur en se thermo rétractant (il passe de 2 à 5 dixièmes).
-Pourquoi ne pas refaire un moule en argile (durcissable à l'air) pour
thermoformer une verrière à votre goût... Les idées sont ouvertes si le coeur vous en dit.
-Pourquoi ne pas expérimenter diverses formes de pale ou creux de profil ?...
-La pale fait le même poids que celle d'origine: 0.8 g.
Thermo rétracter une bouteille de PET crée de légères ondulations de surface. Gênant l’esthétique et donc, l’amour propre.
La contraction de la bouteille augmente favorablement son épaisseur finale…et son poids, mais crée des irrégularités de répartition de sa masse.
Il faut donc les équilibrer et ce n’est jamais facile ni fiable.
Supprimer les inconvénients ci-dessus (Bé oui ! évidemment).
Gagner du temps (Pour une bonne bière par exemple).
Rendre la fabrication accessible à presque tous (Hé! tout le monde n’a pas un Alvis 2 et d’autres n’ont pas à le réparer).
Par contre, il faut améliorer l’exactitude de la reproduction de chaque pale, donc créer un outil et une méthode qui serviront ce but et, par là même, la rapidité d’exécution.
Notez que peu importe qu’une paire (de pales évidemment) ne soit pas tout à fait comme l’autre.
Par contre, sur une même paire, elles doivent être parfaitement identiques.
Une anecdote à propos de l’exactitude de réalisation: Le trou de fixation de pale fait environ 1 mm
de diamètre, s’il est décalé de seulement un demi-diamètre sur l’une, par rapport à l’autre,
l’hélico devient « impilotable » (expérience vécue).
D’où l’idée de faire un patron de découpe pour
des reproductions identiques, puis une méthode de travail pour une finition parfaite.
Après il faut réaliser divers essais sur différentes bouteilles, différents diamètres…Le meilleur endroit que j’ai pu trouver
(à part mon lit) est sur la partie conique, qu’elle soit à bords droits ou légèrement galbés peu importe,
mais il faut un « patron » par type de bouteille.
La bonne surprise est que l’on n'est pas obligé d’acheter une boisson leader américaine ou Price d’ailleurs.
Non ! un bon Perrier (bleu), Badoit ou autre Pellegrino, que vous pourrez boire, fera l’affaire.
Pourquoi la partie conique ?
Car l’épaisseur à cet endroit est de plus en plus grande à mesure que l’on s’approche du goulot.
Passant de 0.3 mm à 0.45 mm, alors que le grand diamètre d’une bouteille thermo rétractée passe
de 0.3 à 0.5 mm.
Le premier choix permet de gagner du poids pour une rigidité suffisante.
A noter aussi que ces pales bricolées sont plus résistantes que celles d’origine, ne cassent pas
et ne se marquent pas aux chocs.
Elles font aussi pare-soleil et le pilote peut voir à travers, mais bon…
Commençons par faire le patron :
Ici, une Perrier bleue. Coupez-en deux ainsi :
Choisir l’emplacement de la pale, son angle et donc l’évolution du profil le long de son envergure :
Percez l’emplacement du trou d’ balle, de pied de pale pardon ! à l’aide d’une punaise à tableau du bon diamètre. Puis, immobilisez le reste à la Patafix. Ici, le diamètre du patron étant différent d’une extrêmité à l’autre, l’emplanture est plus creuse, plus épaisse que l’extrêmité et sans vrillage car la pale est alignée dans l’axe longitudinal du cône.
Tracer au feutre fin indélébile le contour de la pale. Puis recommencer le même travail pour une pale de l’autre paire (qui peut être légèrement différente je me répète).
Placer ce patron à l’intérieur du cône de l’autre bouteille, à fond.
Percer de suite le trou d’pale, puis placez la pale d’origine sur le cône à découper, immobilisée par la punaise et la Patafix au droit du bon tracé, vue par transparence.
Graver au cutter pointu le contour, en appuyant sur la pale pour que son bord soit bien en contact, sinon, le cutter part de travers (Je ne chipote pas!)
A partir de là, une pause s’impose:
Retirer la punaise, faire « roter le patron » (D’où l’intérêt de la pause) pour effectuer le même travail pour la deuxième pale et celle de l’autre paire (qui est aux cieux, hum!).
Découper proprement aux ciseaux au plus près des contours. Proprement car ce qui est fait aux ciseaux n’est pas à faire au ponçage, beaucoup plus laborieux (la mine, ce n’est rien à côté).
Assembler les pales comme suit :
Ajustez-les ensemble à la cale à poncer.C’est CE travail de symétrie qui permettra le parfait équilibre d’une paire, sans vibration.
Ebavurer les tranches de chaque pale : le ponçage n’arrange pas la chose. Supprimez l’excédent de matière repoussée par la punaise.
Résultat : 2.5 gr au lieu de 3.6 à l’origine. Soit…heuuu : 2.5/4 = 0.625 gr et des poussières. J’ai bon, là ?
NOTA : Pratiquer des trous d’allègement semble contre-indiqué, mais c’est vous qui voyez, y’en a qu’ont essayé!
Essais sur une bouteille d’Orangina de 0.5 litre. Le diamètre de la partie droite était bon pour le creux de profil.
Résultats ; 0.3 mm d’épaisseur (0.287 exactement) contre 0.525 gr/pale (encore plus légère) mais attention,
elles sont trop souples. Environ deux fois plus que celles prises dans la partie conique de la bouteille.
En vol, c’est bien simple, elles laissent l’hélico au sol!
Si, si c’est possible !
L’altitude atteinte est celle de la table. Au moins, la photo fut facile à faire.
Deuxième point : attention au creux de profil, on atteint vite les limites de la plage de puissance efficace des moteurs. Des pales marron que j’ai fabriquées par exemple, présentent un rayon légèrement trop grand (diamètre 75 au lieu de 65 mm), m’obligeant à porter les gaz au max pour monter car pas assez porteuses. Elles sont belles, je les garde donc pour la gloire et les héritiers. D’autres pales, au profil trop porteur, montaient bien à mi-gaz mais finissaient par fatiguer l’électronique qui faisait baisser le régime rapidement (je pense à une sécurité car après refroidissement, le cycle pouvait recommencer).
Au montage final, les pales doivent être enserrées juste, sans jeu mais libre.
C’est fini, vous pouvez casser tant qu’il restera du PET.
Comme vous avez été patients à me lire,… je vais m’en boire une !
Santé !
Pascal BERLAND
Comment remplacer une chape à rotules (Entre les balancines et le rotor supérieur) qui s’est barrée lors d’un des nombreux chocs (Que vous répertoriez soigneusement dans un carnet pour le cas où), il y a longtemps, mais dont vous venez juste de vous apercevoir?
D’abord, comment savez-vous qu’il y a longtemps puisque tout fonctionnait normalement ? Hein !
Ha, oui ! Vous répertoriez les crashs en notant la date, les lieux mais comme un ballot, sans faire l’inventaire des milles pièces à chaque fois!
Réponse : si l’hélico fonctionnait correctement malgré tout, c’est qu’il y avait deux chapes,
une de chaque coté, il suffit donc de laisser ainsi, avec une seule. Mais ! Avant que la deuxième ne se
perde, prenez la précaution de mesurer l’entraxe des boules car il est très difficile de l’apprécier
sans référence (expérience personnelle jusqu’à ce que je la retrouve enfin).
Donc, comment faire ?
Demandez à Didier Villevalois qui a vu en direct, le comment du qu’c’est-y qu’l’on s’y prend
pour la r’faire en cinq sets, avec comme acteurs :
Un « pet à cou lisse »
Un bout d’PET
Dô cisès
Une mêche d’1.2 mm
Pi in cutter…et p’t’êt bin d’la chance aussi, hé, hé!(La b….et l’couteau quoi !)
Liste exhaustive
Je ne dis rien car franchement, c’est fastoche !
Un enfant de notre âge pourrait même faire mieux!
Pour terminer et vous faire plaisir, un peu d’art plastique fera du bien. Je vous présente les ailes d’une Libellule.
Que vous pouvez tenter de reproduire grâce à ce photomontage :
J’imagine très bien deux paires de pales aux formes identiques…et la carrosserie et ses patins qui vont avec… De toute façon, l’homme n’invente rien, la preuve ?
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